Méditation par-ci méditation par-là, depuis quelques années on ne jure que par elle. Elle a conquis tout le monde, du chef d’entreprise en passant par les maîtresses d’école primaire. Mais cet engouement est-il justifié ? La science a clairement répondu avec un grand oui. Nous avons consulté plusieurs études pour tirer le top 5 des raisons scientifiques de se mettre à la méditation

 

  1. La méditation aide à soigner la dépression et contrôler ses émotions

Plusieurs études ont démontré dernièrement que la méditation avait une action très favorable dans la limitation du stress. Une étude belge portant sur deux groupes de 200 jeunes âgés de 13 à 20 ans avec un groupe ayant suivi des séances de méditation régulières et un autre groupe témoin n’ayant suivi aucune séance de relaxation. L’étude a démontré chez le premier groupe moins de signes de dépression, d’anxiété et de stress que le groupe témoin. En 2014, une super étude ayant analysé 36 essais cliniques a trouvé une corrélation générale permettant de conclure que la méditation pouvait jouer un rôle majeur dans la réduction du stress et de l’anxiété hors maladie mentale.

Une autre étude sur le silence mental vécu à travers la méditation a démontré que méditer favoriserait le développement des réseaux neuronaux dans les zones qui contrôlent l’attention et les émotions.

Dans une autre étude Richard Davidson et Jon Kabat-Zinn ont pu prouver la corrélation entre méditation et contrôle des émotions.

En posant des électrodes sur le crâne de sujets avant et après la méditation pleine conscience MBSR (programme de réduction du stress mise au point par Jon Kabat-Zinn), les chercheurs ont effectué trois mesures sur les sujets. Une première fut effectuée en tout début d’étude, une seconde après huit semaines d’entraînement à la méditation et une troisième après quatre mois. Les résultats furent les suivants : par rapport à un groupe témoin, le groupe pratiquant la méditation pleine conscience affichait une activité différente du cortex préfrontal gauche au repos et dans des situations de stress. Ce qui correspondrait à une amélioration globale de l’humeur avec une anxiété réduite et une tendance à rester positif face aux situations négatives, une facilité accrue à résoudre les conflits et un meilleur engagement au travail. Ces effets ont perduré quatre mois après l’arrêt de la méditation chez le groupe en question.

 

  1. La méditation Entretient le cerveau

Limitation des effets de l’âge sur le cerveau, accroissement de l’attention, des chercheurs de Harvard ont montré que la méditation augmentait la quantité de matière grise dans le cerveau, alors que l’on considérait jusqu’ici qu’on en perdait irrémédiablement avec l’âge. En comparant par IRM, les cerveaux de deux groupes de personnes, un groupe témoin et un groupe ayant suivi des cours de méditation, ils se sont rendu compte que la matière grise augmentait dans les zones du cerveau impliquées dans l’apprentissage, la mémoire et le contrôle des émotions. Une grande étude européenne sur l’effet de la méditation en prévention du vieillissement cérébral et de la maladie d’Alzheimer est d’ailleurs actuellement en cours.

 

  1. La méditation réduit la douleur

 Selon d’autres études, la méditation serait bénéfique contre la douleur. Des chercheurs de l’université de Californie ont étudié un groupe de 12 personnes toutes pratiquantes confirmées en méditation, ils ont constaté qu’ils avaient une réponse à la douleur inférieure de 40 à 50% par rapport aux groupes témoins.

 

  1. La méditation est bonne pour le cœur

Les chercheurs ont démontré lors d’une étude portant sur 200 personnes suivies pendant 5 ans que la pratique de la méditation avait réduit chez elles le risque de crise cardiaque, d’AVC et de décès de 48%. En effet il a été démontré que la pratique de la méditation a contribué à faire diminuer la pression sanguine chez les sujets, les rendant ainsi moins vulnérables aux risques cardio-vasculaires

 

  1. La méditation renforce le système immunitaire

Dans la même étude que dans le point numéro 1, Richard Davidson et Jon Kabat-Zinn ont observé un lien entre l’augmentation de l’activité du cortex préfrontal gauche et la production d’anticorps par le système. Ils en conclurent que l’entraînement à la méditation pleine conscience augmentait les défenses immunitaires aidant ainsi à la préservation de la santé.

Une dernière étude portant sur 56 travaux empiriques et théoriques indique que le fait de cultiver une façon d’être plus consciente (de méditer) est associé à moins de détresse émotionnelle, à des états d’esprit plus positifs et à une meilleure qualité de vie. De plus, la pratique de la méditation influence de façon salutaire le cerveau, le système nerveux autonome, les hormones de stress, le système immunitaire et les comportements liés à la santé, y compris l’alimentation, le sommeil et la consommation de substances.

Rédacteur Thomas Gabillet https://www.serelaxer.fr